Le conjoint et l'expatriation

Ca y est ! Son expatriation pour le compte de l'entreprise à Londres ou Bangkok, dont vous parliez depuis un moment est arrivée. Cortège de stress et de frustrations, tensions conjugales à gérer sans parler des grands choix à faire pour les jours à venir.
Rester sur place et poursuivre sa propre carrière ou suivre son conjoint expatrié quand on sait que 18% des conjoints continuent à travailler sur place ? Accepter de dépendre financièrement de l'autre ou accepter de supporter la distance ?

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Femme d'expatrié

Pour les femmes étant trop souvent concernées à ce niveau de question et l'homme étant celui dont la carrière prime dans la plupart des couples, l'ère n'est plus à la femme au foyer. Les femmes de nos jours ont des postes et des responsabilités très grandes qu'elles assument avec brio en les conciliant parfaitement à leur vie de famille. La question du sacrifice de sa carrière au profit de celle du conjoint est donc celle qui revient dans bien souvent des cas.

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Le budget

Aussi il y a le budget familial qui prend un coup. En effet, même si, le conjoint de l'expatrié peut bénéficier d'un droit de chômage de retour au pays en cas de démission considérée comme légitime , l'entreprise ne rémunère pas le conjoint. Cette perte du deuxième salaire peut s'avérer d'abord frustrante pour le conjoint qui dépend dès lors considérablement sinon totalement de l'autre et ensuite déplaisante dans les habitudes et dans le niveau de vie du foyer.

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Préparation au départ

Cependant, en dépit de tous ces problèmes qui mériteraient d'être solutionnés avec beaucoup de concessions, il est conseillé que le conjoint quelle que soit la décision prise s'implique dans la préparation du départ. Il doit aider et soutenir psychologiquement le futur expatrié qui est en cette période très souvent bouleversé par tous les changements prochains qui vont s'opérer dans sa vie. Si les enfants font partie du voyage, il revient aux deux conjoints de les rendre prêts au dépaysement, de les rassurer et les épauler.

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Aussi, il serait préférable pour le conjoint d'expatrié qui part d'avoir un maximum d'informations sur le pays de destination. Sa situation géographique, la langue parlée officiellement, le niveau de la vie, le coût de la vie, la protection sociale et éventuellement facilité à travailler pour un conjoint d'expat. (Notons que dans certains Etats, il est impossible pour le conjoint de travailler). Le conjoint pourra aussi profiter pour repérer des activités dans lesquelles il pourrait s'investir une fois sur place. A ce propos Jacqueline Girard, ancienne institutrice à Marseille et expatriée à Casablanca explique : " J'avais l'impression d'être dans une cage dorée. J'avais une belle maison, de beaux meubles et toutes ces choses. Mais les enfants partis à l'école et mon mari au travail, je me sentais piégée. Moi qui avais l'habitude d'être entourée de mes élèves, je me sentais vide, triste et si loin de la vie que je menais. J'ai commencé à rejeter la faute sur mon mari. Disputes après disputes, il refusait de demander une expatriation précoce et moi à bout de patience et de nerfs j'ai demandé le divorce. " Pour éviter le dépaysement, le conjoint d'expatrié pourrait se rapprocher de sa communauté. Joignez vous aux événements organisés par vos compatriotes. Et enfin, l'expatriation étant une étape d'intégration sociale pour le conjoint d'expatrié comme pour l'expatrié lui-même, il convient de ne pas ignorer la communication. Souvenez-vous que vous n'êtes pas seuls à devoir tout apprendre. Parlez sans crainte de vos peurs, vos angoisses, vos problèmes. Rassurez-vous et soutenez-vous mutuellement, alors cette étape sensible qu'est l'expatriation, pourra être traversée sans trop de difficultés.